L'Eyafjalla, chaudron sous-glaciaire islandais

L'Eyafjalla, chaudron sous-glaciaire islandais

ISBN : 9781326238346
Langue : Français
Pages : 100
Reliure : Couverture souple en dos carré collé
Impression intérieure : Noir & blanc

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Depuis l'ère tertiaire, la topographie de l'Islande ne cesse de se transformer, à cause de l'activité volcanique permanente, prégnante, voire en constante augmentation, et ses contours sont, à l'échelle des temps géologiques, en évolution relativement rapide. En outre, la fonte des glaciers, - que l'on voudrait qu'elle soit due à un pseudo-réchauffement climatique alors qu'elle découle de la rotation verticale, avec inversion des pôles tous les 72.000 ans, de la Terre -, constatée depuis le début des années 1980, génère, par rebond isostatique, une élévation rapide de son sol dont le relèvement n'est pas parfaitement homogène. En effet, alors que l'élévation moyenne s'établit à 18 millimètres/ans, certaines parties du Centre-Sud de l'île « montent » de 35 millimètres/an.

Des traces géologiques, d'un phénomène similaire, concomitant à une activité volcanique, dans certaines régions de l'Islande augmentant de trente fois, qui s'était produit lors de la dernière déglaciation, entamée il y a environ 12.000 ans et qui s'est poursuivie jusqu'il y a environ 6.000 ans, les océans et les mers atteignant, lors, à – 1 à 2 mètres, leur niveau actuel, sont répertoriées dans le relief islandais. L'augmentation croissante des essaims sismiques pourrait être liée à ce phénomène de re-bond isostatique.

En outre, aux effets pervers causés par la fonte des glaciers et le rebond isostatique en résultant, les contraintes et les accumulations de tensions, liées à la tectonique des plaques et tout particulièrement à la plaque africaine et au blog lusitano-ibérique, se rajoutent et affectent la courbure de la dorsale Médio-Atlantique.

Initialement, la plaque Afrique, dans une direction Nord, remontait et venait percuter la plaque Eurasie. Depuis l'ouverture du Rift East-African, celle-ci s'est engagée, par une rotation d'axe Nord-Ouest entraînant, d'une part, le blog Maghreb dans une subduction au niveau du Détroit de Gibraltar et, d'autre part, accélérant la rotation anti-horaire du blog lusitano-ibérique dans le contournement du Portugal, ces deux actions concomitantes générant une forte pression sur la dorsale Médio-Atlantique, de surcroît sur l'Islande, déclenchant des essaims sismiques tout au long de la Ride de Reykjanes et des deux rifts, le Rift de Reykjanes, au taux d'ouverture de 21 millimètres/an et le Rift islandais du Nord sur lequel se sont formés d’importants ensembles de failles et de fissures ouvertes accompagnées d'un écartement cumulé, entre 1975 et 1984, de l’ordre de 8 mètres et triple depuis...

Aussi, inexorablement, ça gronde en terre islandaise et ça ne peut que continuer. Le phénomène Eyjafjallajökull ne peut que s'étendre à d'autres volcans d'Islande, notamment le Grímsvötn, le Tungnafellsjökull, le Fremrinámur, l'Askja, le Bárðarbunga, le Brennisteinsalda, le Helgafell, le Torfajökull, le Vatnafjöll, le Laki, le Krafla, le Katla, l'Hekla, etc..., qui sont, déjà, dans un laps de temps de 1 à 10 ans, sur le point d'exploser.

30 Octobre 2010